Reprenons là où on en était, rappelons-nous, ça fait une paye.
J'étais à La Paz. J'ai acheté un billet pour le lendemain de la grève à 13 heures. L'après-midi, je suis allé me balader dans La Paz avec le mec qui m'hébergeait toujours et qui s'appelle Roney (et qui a toujours été très sympa, c'est pas trop la peine de le préciser, on s'en doute, mais j'insiste). La Paz est une ville où il ne fait pas très bon vivre, mais où passer ne serait-ce que pour acheter des cadeaux est vraiment pas mal. Il y a vraiment beaucoup de choix de trucs sympa et pour un prix qui défie toute concurrence. Il y a un truc que je n'ai pas acheté et que, plus le temps passe, plus je regrette, c'est des foetus de lamas momifiés. Au début, on pense que c'est des peluches (quoiqu'ils n'aient pas tous des poils), puis on voit les yeux qui sont assez similaires à ceux des lapins morts qu'on vend sur les marchés, puis on demande ce que c'est, puis on ne se sent pas très bien. N'empêche, super souvenir.
Le soir, rien de spécial à part que je suis allé aux toilettes vers minuit et demi (les toilettes sont dans la cour) et j'ai un peu eu la peur de ma vie. En effet, un des voisins de Roney a deux chiens qui sont gros et pas sympa. Ce voisin les laisse sortir dans la cour de 11h à 11h30. Roney m'a dit de ne pas m'inquiéter, ils ne sont jamais là plus tot ou plus tard. Je vais donc aux toilettes, je ferme la porte, et là, un aboiement furieux et effrayant retentit derrière la porte. Etat de prostration total. J'attends que ça se calme, j'ouvre la porte très lentement, un petit grincement et l'aboiement revient encore plus horrible qu'avant. J'ai attendu plus d'une demi heure, puis je me suis dit qu'il fallait être courageux, qu'une morsure de berger allemand ou peu importe sa race, ça fait mal sur le moment mais ça passera, j'ai ouvert la porte, suis sorti, et ai vu que les deux chiens étaient en fait sur un balcon juste au dessus, certes très près de la porte des toilettes mais inaccessibles pour eux. J'étais très soulagé mais quand même comme un con. Tant pis.
Le lendemain, j'ai dit au revoir à Roney et suis parti au terminal des bus. Et là, surprise... Les voyageurs qui devaient partir pendant la grève partent dans le bus ce jour là, je pars donc le lendemain. Sympa de prévenir. J'appelle Roney mais il avait plein de trucs à faire et était déjà sorti. Je suis allé dans un cyber et là, qui vois-je sur facebook?... Mon pote le Turc du voyage aller. On se donne un rendez-vous près de là où il était. Je l'attends dans un autre cyber et là, qui vois-je sur facebook ?... Mes deux potes français rencontrés à Rurre qui étaient à La Paz eux aussi et à deux cuadras de là où j'étais. Je les ai retrouvés juste avant le Turc, puis ensuite on s'est baladés dans La Paz et on a fait un billard où j'ai un peu trop assuré la deuxième partie (à noter que les turcs ne savent pas jouer au billard). On a passé une excellente soirée. Je n'avais pas eu le temps de retrouver Roney, alors je suis allé à un hôtel pas génial mais pas cher et le seul où il restait de la place.
Le lendemain, je suis allé au Terminal (4ème fois en 3 jours, du coup), cette fois-ci c'était la bonne. Tout s'est bien passé, j'ai même vu mes premiers lamas vivants en Bolivie. On est arrivés à Villason, la ville Bolivienne à la frontière pour passer en Argentine. On m'a dit qu'il fallait changer de bus, sympa, j'étais pas au courant. Je vais donc à un bureau de la compagnie qui me dit de d'abord passer la douane et la frontière et ensuite d'aller à la companie Brown. Ok, j'y vais. Je marche 7 ou 8 cuadras pour arriver à la frontière (avec des gros sac et sous un soleil assez balèze), puis je fais la queue pour passer la frontière. Quatre heures. Au bout des quatre heures (que j'ai passées avec un Français qui se faisait un tour du monde pendant un an, très simpa mais bon, je vais arrêter de le dire, tout les gens que je vois sont sympa, quand il y en aura un que ne le sera pas je le dirai), j'ai appris que je pouvais passer devant tout le monde, je sais pas pourquoi mais ça m'aurait fait plaisir de le savoir plus tôt. Bon, je suis passé, j'ai fait deux ou trois autres queues, puis j'ai pris un taxi pour aller au Terminal. Je vais voir la compagnie Brown qui m'envoie à une autre compagnie qui me fait payer 70 pesos pour aller jusqu'à Salta. J'ai pas mal gueulé, mais j'en avais ras le bol et j'avais trop envie d'arriver alors j'ai accepté.
On est repartis vers 18 heures (j'aurais dû arriver à Salta à 13 heures) et la route s'est bien passée, j'ai vu vachement plus de lamas du coté argentin que bolivien. Je suis arrivé à Salta vers 1 heure du mat, j'ai pris un taxi et, dans le centre, j'ai cherché un cyber ouvert car j'avais perdu le petit papier avec le nom de l'hôtel, la rue et le numéro de téléphone de Jeanne. J'ai marché une quinzaine de cuadras (en fait, une cuadra, c'est environ 100 mètres) avec mes sacs, puis j'ai trouvé un cyber ouvert (j'en avais vu un autre, mais le mec disait qu'il allait fermer alors qu'il était sur un ordi, je lui ai dit que c'était juste une minute et que c'était une question de vie ou de mort et il en avait rien à foutre), j'ai pris l'adresse de l'hôtel, j'ai demandé à quelqu'un où c'était, il m'a dit 3 cuadras, en fait c'était 8 ou 9. Je suis arrivé vers 2 heures 30, je crois (7 jours de retard pour le rendez vous qu'on s'était donné), j'ai pris une douche et j'ai attendu Jeanne et Victor qui étaient sortis. Ils sont revenus, on s'est dit bonjour, c'était trop émouvant, on a discuté puis on a dormi.
Le lendemain (je suis tombé un peu malade, Jeanne l'était aussi, rien de très grave, mais un peu chiant), on s'est baladé un peu dans Salta avec un copain de Jeanne et Victor qui s'appelle aussi Victor, je suis allé montrer la domination française aux joueurs de basket de Salta, puis on est allés louer une voiture pour le lendemain. Le lendemain donc, la voiture est arrivée à l'hôtel à 9 heures, on s'est un peu préparés et à 11 heures, on est partis.
Je le dis maintenant, je vais pas le répéter cinquante fois, la région de Salta est trop belle. Ce qui était le mieux dans cette semaine passée à se balader avec la voiture (une Gol blanche, sorte de polo si je me souviens bien, je ne le jurerais pas, en même temps on s'en fout) louée, c'était regarder le paysage par la fenêtre, je le dis maintenant aussi vu que je sais plus quand c'était, on a vu un paquet d'animaux : plein de chèvres, pas mal de lamas, quelques moutons, ânes, vaches et autres.
Le premier soir, on est arrivés à La Poma, un village très chouette, très joli et pas du tout touristique où, perso, je serais bien resté une semaine même s'il n'y avait pas de terrain de basket. On a demandé où est-ce qu'il y avait une pharmacie pour qu'on achète des médocs Jeanne et moi, on nous a indiqué un hôpital, on y est allés et on nous a passé des médicaments qui ont très bien fait l'affaire puisque le lendemain ça allait déjà mieux, le tout gratos, consultation comme médocs. On a insisté pour payer un peu quand même vu qu'on est pétés de tunes et ils n'ont pas voulu, ils font vraiment chier. On s'est fait une petite balade et on est rentrés à l'hôtel.
Les proprios de l'hôtel était une famille très sympa et très accueillante, si vous passez dans le coin allez-y, je me souviens plus du nom, mais je pense que c'est le seul de La Poma (et nous, on était les seuls touristes dans l'hôtel). On a trop bien mangé, de la truite pour Jeanne et moi. Troisième fois que je mange du poisson depuis mon arrivée en septembre, chaque fois c'était trop bon et chaque fois j'ai une chouette histoire à raconter (bon, celle-là elle est moins palpitante. Je l'ai juste commandé et c'était bon et ceux qui l'ont fait sont sympa). On a bien dormi et le lendemain on est repartis.
On roule, le paysage est trop... Merde, j'ai dit que je ne le disais plus. On arrive à Angastaco (je crois). On a vu dans le guide qu'il y avait une piscine, ben elle était vide, petite désillusion. Rien de très fou à raconter ce jour-là, l'hôtel n'était pas hyper génial et la bouffe non plus. On est repartis, étape suivante : Cafayate, une petite ville (plutôt village, mais c'est pas mal connu en Argentine, je crois), très joli, réputé pour son vin (entre nous, je l'ai goûté et il est bon mais vraiment très loin de ceux qu'on fait chez nous. Bon, on les laisse dire qu'ils font du super vin, même s'il n'y a qu'eux qui le pensent, ça leur fait plaisir). L'hôtel avait une piscine, c'était un peu trop de la balle. On s'est un peu baladé, c'était sympa.
Bon, je dis tout le temps les mêmes trucs, ya que le nom de la ville qui change et s'il y avait une piscine ou pas dans l'hôtel, désolé, j'aurais un peu de mal à décrire le paysage avec des mots. "Ben là, il y avait une montagne, elle était pas très pointue, il y avait quelques rochers un peu plus noirs sur la droite, c'était très beau". Vous voyez, c'est un peu chiant. On a visité les ruines de Quilmes. J'avais bien envie de voir ce que c'était, la Quilmes est une marque de bière en Argentine, imaginez un endroit qui s'appelle Kronembourg, on a envie de voir ce que c'est. En fait, c'est juste des ruines incas où il ne reste que les fondations qui ont été refaites, depuis le temps. C'était sympa, mais j'ai préféré le paysage qu'on voyait de là, même si c'était assez intéressant.
On est repartis, on est allés au nord de Salta (jusque là on était au sud). On est passé par la Quebrada de las Conchas (voir ce que veut dire "concha" dans un précédent message), des montagnes avec des formes vraiment sympa, certaines qui n'étaient pas forcément les plus incroyables ont des noms, par exemple "El Sapo" qui veut dire crapaud (je me répète), car on y voit normalement la forme d'un crapaud. Moi, j'ai trouvé ça nul et pas ressemblant (mais c'était super beau, pas El Sapo en particulier, mais d'autres endroits étaient vraiment incroyables).
Arrivés au nord de Salta donc, le bled, c'était Purmamarca, mais je suis pas sûr. Là, il y a la fameuse montagne aux sept couleurs, très beau, et je suis sûr qu'on peut y trouver quelques couleurs en plus. On s'est baladés un peu (et allez les répétitions !), c'était sympa (et allez !). Le soir, on a dîné à l'hôtel (qui n'avait pas de piscine mais qui était très bien et très confortable), il y a eu un petit concert par deux gars, un a la guitare et un à la flûte de Pan et autres instruments du genre (depuis la Bolivie, je déteste la flûte de Pan, mais là, ça allait encore). On leur a même acheté un CD (qui était bien sûr bien moins bien que leur concert) car on se baladait depuis le début de la semaine avec seulement un CD de Tupac et je crois que Jeanne n'aime plus trop maintenant et un d'un groupe Argentin que j'ai détesté dés la première écoute mais je n'ai rien dit car Victor et Jeanne l'aimaient bien.
On a mangé de la viande de lama qui n'a vraiment aucun intérêt et de la viande de chèvre (c'est Jeanne qui l'a commandé, c'est donc elle qui en a le plus mangé) qui était vraiment trop bonne. Le lendemain, zou ! on est allé à un salar, grande plaine de sel en montagne, assez génial. Il y en avait un en Bolivie encore plus grand et plus connu où je ne suis pas allé, je me suis rattrapé avec celui-là. J'ai l'impression que c'est pire que la neige niveau soleil, le sel renvoie les rayon et nous éblouit les yeux, j'avais pas de lunettes, juste un chapeau de cow-boy acheté en Bolivie. Ben le cancer de la peau était pas hyper loin. On est repartis, j'ai regardé un peu le paysage, puis j'ai dormi, je me suis réveillé juste avant Salta, nickel.
Retour à l'hôtel, on était samedi, asado préparé par Victor (l'Argentin) et spectacle de danse de gauchos. Très très sympa. Ce sont des enfants et leur prof qui le font, c'est très impressionnant. Jeanne qui, comme Victor (le frère et Français), commence à être habituée puisque c'est le 3ème samedi qu'ils passent ici, avait déjà son préféré dans les danseurs. Je dois avouer qu'il avait une certaine classe.
Hier (car le lendemain, c'était hier), rien de spécial, repos à l'hôtel, ça fait du bien un peu d'inactivité de temps en temps. Aujourd'hui, on se prépare un peu car demain, on part pour Cordoba, la seconde ville du pays, ça risque d'être assez sympa. On y va soit en bus, soit on loue une autre voiture pour y aller, on se renseigne. On y va avec un mec qui s'appelle Jacobo, qui est Américain je crois et qui est très gentil, ça va être bien.
Salut salut