Pluie, cucaracha et dictionnaire

1 décembre 2009

Bon, un ptit message où je parle pas des Argentins, je m'y remettrai dans le prochain.

Il y a deux jours, j'étais sur la terrasse chez une amie et on était pas mal de monde quand, tout à coup, plus de lumière. Bon, rien de très grave, je commence à avoir l'habitude. Rien de très grave à part qu'on voit nada. On ne se rend pas compte à quel point les lampadaires servent, finalement. Une heure plus tard, je rentre à la maison pour me passer un peu de répulsif anti-moustique à la lumière de mon portable. Mais puisque je dois me laver les mains ensuite vu que le répulsif est un produit relativement gras, on ne le remarque pas quand il est sur les pieds, jambes, bras ou cou, mais sur les mains, c'est un peu chiant. Je vais donc au robinet pour me les laver, plus d'eau. Bon, tant pis, c'est pas la première fois non plus. Je m'essuie les mains sur le t-shirt. Je retourne avec les autres, ça faisait plus de 2 heures qu'il n'y avait plus de lumière, ça commençait à être un peu chiant, normalement ça dure moins longtemps. La tempête se lève, d'un coup d'un seul, les chaises inoccupées s'envolent, on reste un peu mais à l'abri, puis tout le monde rentre chez soi. Bon, au moins c'est cool, ya beaucoup de vent, des coups de tonnerre, mais il ne pleut pas. Je retrouve Leandro, je lui demande s'il veut manger et je lui dis qu'il serait de toute façon préférable d'aller acheter à manger maintenant parce que la pluie ne devrait pas tarder. On y va en scooter pour aller plus vite... Gagné, on fait 10 mètres, d'un coup d'un seul, énorme pluie. On se dépêche, on achète ce dont on a besoin, on rentre, on est trempé jusqu'aux os. 10 minutes plus tard la lumière revient, c'est toujours ça, et une heure plus tard, l'eau est elle aussi au rendez-vous (eau courante, la pluie aussi, bien sûr, mais je parle du robinet). Le lendemain, une fois de plus, flotte jusqu'aux genoux. C'est vraiment drôle l'Argentine comme pays, quand même.

Autre truc, on va dire que je ne parle que de ça, mais vraiment ils sont durs avec moi, soyez compatissants, ces saloperies de cafards de merde, che ! Hier, tranquillement assis dans ma chambre, je remarque sur mon sac de voyage, ouvert, avec toutes mes fringues, un cafard. Horrifié par l'idée qu'un cafard sa balade dans mes vêtements pour qu'ensuite en mettant malencontreusement un t-shirt ou pire un caleçon, je sente des pattes répugnantes gigoter sur ma peau, je cours chercher le raid (¡ que bueno el raid ! ). En rentrant dans la chambre, je vois le cafard rentrer à toute allure dans le sac. LA CONCHA ! Vient ensuite un travail très minutieux, une main tenant le raid, l'autre sortant tous les vêtements les uns après les autres et les secouant pour voir tomber ce foutu cafard. En gardant pour la fin le pantalon où je crois qu'il est sans en être sûr. El était en effet là. La bombe de raid arrivant à sa fin, je n'avais pas trop droit à l'erreur. Je soulève le pantalon, il tombe sur le sol, j'asperge, loupé, il s'enfuit sous le sac. Je soulève le sac d'un coup, j'asperge, touché, mais pas mort, il s'enfuit au milieu de mes chaussures. Il est rusé. Je donne un coup de pied dans une des chaussures, il s'enfuit, j'asperge, cette fois c'est bon, il est vaincu. Je l'ajoute avec les autres cafards morts dans un coin que je nettoie tout les 3-4 jours, autrement ça prendrait trop de temps et de déprime à jeter à la poubelle chaque cafard dès que j'en tue un. Ces insectes me fatiguent, je n'en peux plus. J'ai ensuite passé une demi heure à replier tous mes vêtements et les ranger dans le sac que j'ai cette fois pris soin de fermer.

Cette nuit, je n'arrivais pas à dormir, alors j'ai lu mon dictionnaire à la lettre R. 23 pages, pas très passionnantes et écrites en petit. Je n'apprends pas par coeur, ça prendrait trop de temps et ça serait trop fastidieux, mais je me familiarise. Je vois des mots que j'ai déjà entendus sans savoir ce qu'ils voulaient dire et d'autres que je reconnaîtrai quand je les entendrai. Ça fait progresser plus vite en espagnol, mais diantre ! que c'est chiant. Je l'avais déjà fait pour des lettres comme le O ou le H, mais le R... Ouh que c'était chiant. On se sent obligé de finir une fois qu'on a commencé, je ne le referai pas, du moins pas pour 23 pages.

Bon tchao todos

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